Les joints de structure du gros oeuvre, destinés à découper verticalement une construction de grandes dimensions en plusieurs parties indépendantes l'une de l'autre pour parer d'une part aux retraits et dilatations thermiques (une baisse de température de 40°C a pour effet de raccourcir une maçonnerie d'environ 0,3 mm par mètre), d'autre part aux tassements différentiels des infrastructures (fondations) ou du sol sous-jacent.
Ces joints structurels, dits de dilatation ou de rupture selon leur fonction, doivent être judicieusement distribués, et concerner toute l'épaisseur de la maçonnerie (y compris chapes, enduits et revêtements extérieurs rapportés) sur environ 2 cm de largeur ; ils ne peuvent être obturés qu'avec des matériaux ou profilés qui s'adaptent à des déformations importantes.
En pratique, l'espacement maximal entre deux joints de structure consécutifs ne dépasse pas 20 à 25 mètres dans la moitié Sud de la France, et 30 à 35 m dans la moitié Nord. Sur les parois très exposées aux différences thermiques, telles que les terrasses, on crée des joints de structure intermédiaires dits joints diapason.
Les joints de retrait : ils ont pour seule fonction d'absorber le retrait consécutif à la prise des bétons et mortiers ; ils constituent des points de faiblesse rectilignes dans l'ouvrage, de façon à concentrer sur eux les fissurations inévitables dues au retrait, évitant la formation désordonnée et inesthétique des fissures de retrait.
Téléchargement : http://bit.ly/2HmDL3F